Des salles de cinéma 3D médiocres pour la 2D

Publié le par la Rédaction



The Boston Globe a réalisé aux USA une enquête très intéressante portant sur l’utilisation faite de certains projecteurs de cinéma numérique Sony 4K dans un complexe cinématographique célèbre de Boston. Relayée sur Twitter par l’éminent critique Roger Ebert – qui n’est pas du tout fan des projections en 3D – cette enquête montre à quel point cinéma numérique ne rime pas toujours avec qualité.


The Boston Globe a prouvé qu’une chaîne importante de la région de Boston ayant adopté les projecteurs de cinéma numérique 4K de marque Sony, offrent aux spectateurs des projections 2D de médiocre qualité. Raison : les salles de cinéma équipées en projecteurs numériques 4K, sont exploitées à la fois pour diffuser des films en 2D et 3D. Les projections 3D nécessitent que les projectionnistes effectuent l’installation sur le vidéoprojecteur d’un adaptateur d'objectifs à double focale intégrant un filtre optique adapté aux projections en relief (lunettes RealD). Problème rapporté par les journalistes : certaines des séances 2D sont effectuées sans changement de matériel, c'est-à-dire avec les objectifs dédiés aux projections 3D, occasionnant alors de graves problèmes de restitution et une colorimétrie des plus hasardeuse. S’appuyant sur l’expertise de Chapin Cutler, cofondateur de la société Boston Light & Sound, le quotidien parle d’une perte de luminosité allant de 50 à 85% sur l’ensemble des salles incriminées.


Le problème est jugé suffisamment important pour que le réalisateur Peter Farrelly, qui a présenté cette année l’un de ses films, Hall Pass, dans ce complexe, et cela dans un cadre promotionnel, se plaigne de la qualité des projections : « La première projection à laquelle j’ai assisté était spectaculaire mais la seconde était si sombre, c’était comme si l’on comparaît le jour et la nuit. S’ils effectuent cela pour des projections importantes, je ne peux imaginer ce qu’ils font pour les clients réguliers. Ce n’est pas une façon acceptable de voir un film ».


8 des 19 salles de ce complexe seraient concernées par ce mauvais usage.