
La 3D s’essouffle-t-elle aux Etats-Unis ?
Publié le par la Rédaction
Pour James Cameron, il est clair que la 3D relief représente à la fois un passage inéluctable et l’avenir du septième art. Pourtant, certains analystes commencent à s’interroger très sérieusement sur le succès plus ou moins relatif des films en 3D en salles. Il en est de Richard Greenfield du cabinet BTIG Research pour qui les films en 3D relief commenceraient même à fatiguer les spectateurs américains.
Le nombre de salles équipées en 3D a doublé aux USA en un an. Il est passé selon le cabinet de 4000 à 8500 environ l’an dernier. Pourtant, BTIG Research mentionne que la part de revenus totalisée par les entrées en salles 3D (non IMAX 3D) se veut en baisse aux USA. Par exemple, malgré la plus grande disponibilité des salles équipées en 3D, seulement 38% des revenus de Pirates 4 ont été générés par les entrées 3D (non IMAX). Cette part est à comparer à celle de mai 2010 relative au film Shrek 4 dont les projections en 3D avaient généré 54% des recettes du film et Dragons (57%). Malgré un plus grand nombre salles, la 3D rapporterait donc proportionnellement de moins en moins selon cette analyse.
Et d'après Richard Greenfield, les studios gagneraient à présenter leurs films conçus en 3D dans davantage de salles 2D traditionnelles. Car le premier argument freinant les consommateurs resterait le prix des billets. Il est jugé trop important surtout lorsque les films en 3D sont destinés au segment familial imposant aux familles un supplément d’environ 30% pour bénéficier de l’effet de profondeur.
Selon Greenfield, Hollywood devrait pour son intérêt faire moins de films 3D en 2012, concevoir des long métrages ambitieux tout en se souciant moins de l’aspect technologique des films.