Star Wars en 3D : George Lucas explique pourquoi

Publié le par la Rédaction




Dans une interview pour The Inquirer, George Lucas est revenu brièvement sur les motivations qui l’ont poussé à convertir Star Wars - Episode 1 en 3D relief et sur son point vue quant à l’avenir du cinéma. On apprend ainsi, au-delà de l’aspect financier de l’opération, que la 3D relief constitue pour George Lucas, l’homme à qui l’on doit beaucoup à la démocratisation du numérique au cinéma (en phase de production comme à l’étape de la projection en salles) un des vecteurs par lesquels allait pouvoir se concrétiser une idée longtemps défendue : celle visant à instaurer un cinéma intégralement numérique. Un argument plutôt intéressant compte tenu de la carrière du bonhomme. 

Rappelons que George Lucas, dont on doit le premier film à grand spectacle tourné 100% en numérique et dont le workflow fut également 100% digital avec l’Episode 2, avait prédit depuis longue date que le cinéma numérique allait s’imposer comme un nouveau standard. Il s'est aussi positionné pendant plus d'une décennie comme l'un des principaux défenseurs du numérique au cinéma. 

Ce qu’il n’avait peut-être pas forcément envisagé dès le départ : c’est ce que c'est bien la 3D relief, dont l’intérêt a considérablement augmenté avec les travaux de James Cameron, qui a permis à partir de 2009, à l’aube de la sortie d’Avatar, d’accélérer de façon considérable la transition de milliers de salles de cinéma aux technologies de projection numérique. 

George Lucas s’explique ainsi :

“Au départ, je n’étais pas un grand fan de 3D. Je pensais réellement que c’était un gadget. Mais c’est plus tard, alors que je tentais tant bien que mal d’introduire des projecteurs numériques directement dans les salles, dans le cadre d’une présentation à Las Vegas, que Bob Zemeckis et Jim Cameron sont venus me voir en me disant : “Nous souhaitons amener la 3D au cinéma. Te joindrerais-tu à nous pour prouver aux exploitants de salles que tu peux faire de la 3D. J’ai répondu que cela pouvait être positif parce que, lorsque vous faites de la 3D, vous avez besoin de technologies de projection numérique. Donc cela aiderait à promouvoir mon idée de salles numériques. Et puis quand j’ai vu le test que nous avons réalisé sur Star Wars en 3D, j’ai vu à quel point cela rendait bien”. 

Au-delà de cette motivation, George Lucas, qui s’est longtemps battu contre les grands studios pour imposer sa vision de créateur, semble considérer les technologies numériques avant tout comme un moyen de démocratiser le business et ouvrir le septième art à une plus grande communauté de créateurs. Interrogé sur la vaste question de l’avenir du film, il répond : 

“Les technologies numériques vont démocratiser le business, ce qui veut dire que tout le monde pourra le faire. Pour un investissement de 5000 dollars, vous pourrez vous acheter votre propre studio - avec caméras, montage, effets spéciaux - l’ensemble.”

Reste à avoir du talent...

Notez que selon George Lucas, la 3D semble là pour rester. Elle fonctionne selon lui spécialement bien avec la Science-Fiction/Fantazy.