Mieux que la 3D ? Le cinéma interactif de Francis Ford Coppola !

Publié le par la Rédaction



Francis Ford Coppola a effectué son grand retour au Comic Con de San Diego depuis 1991 pour présenter son futur film intitulé Twixt. Celui-ci s’annonce comme un film d’horreur et de romance gothique. Il sera porté par Val Kilmer interprétant un écrivain de romans horrifiques hanté par le fantôme d'une jeune fille jouée par Elle Fanning.


Francis Ford Coppola a créé la surprise et cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il a annoncé que Twixt inaugurera une forme de cinéma interactif. Coppola compte effectivement réaliser une tournée de projections dans 30 villes différentes pour présenter son film. En compagnie du musicien Dan Deacon, il souhaite par contre proposer une projection numérique inédite à chaque séance. Au Comic Con, le réalisateur d’Apocalypse Now a montré comment il comptait s’y prendre. Muni d’une tablette tactile et tel un véritable chef d’orchestre, Coppola assemble en fait les séquences de son film en live, et selon les réactions du public, est à même de varier la manière par laquelle l’histoire est contée en offrant un montage sur le vif, personnalisé.


Poussant l’originalité un peu plus loin, Coppola annonce que la 3D ne sera présente que durant certaines séquences de son film, Twixt s’annonçant comme un film hybride c’est-à-dire partiellement tourné en 3D et durant lequel les spectateurs seront invités de façon intermittente à porter leurs lunettes.


Coppola en a d’ailleurs profité pour livrer son opinion à l’égard de la 3D relief telle qu'elle nous est proposée actuellement. Pour lui, elle ne s’impose utile et réellement efficace que pour certaines séquences et se veut encore limitée par l’obligation de porter des lunettes.


« Je n’aime pas regarder des films en 3D avec des lunettes. J’ai beaucoup apprécié Avatar mais je dois confesser que j’ai du retirer les lunettes durant une grande partie du film… Je fais partie de ceux qui pensent que l’intégralité d’un film ne devrait pas être en 3D; seulement certaines bonnes séquences. »


Pour illustrer ce qu’il comptait faire avec la 3D, Coppola a effectué une référence au procédé Polyvision initié par le film Napoléon (1927) d'Abel Gance. Rappelons que la Polyvision avait pour fonction de faire éclater l’écran traditionnel en trois images distinctes. Il s’agissait d’un procédé de projection, et par-là-même de mise en scène, sur trois écrans larges présentant de façon intermittente et selon les souhaits du metteur en scène, soit un agencement d'une série d’images composites (une même scène vue sous plusieurs angles par exemple), soit une même image dans un  format très large. L'objectif : mettre un terme au récit narratif linéaire mono-écran et changer la relation du spectateur à l’image.


Coppola souhaite donc effectuer le même type de rupture narrative en s'appuyant sur la flexibilité que lui offrent les derniers outils numériques mis à sa disposition : 3D et principe de montage live personnalisé.


Projet numérique à suivre...