Le Blu-Ray Version Longue d'Avatar inférieur techniquement ?

Publié le par la Rédaction



L'édition Collector Version Longue d'Avatar est enfin disponible. Pour rappel, elle présente le film sous trois versions : cinéma, spéciale édition (+8 minutes) et version longue inédite (+16 minutes). Deux autres disques regroupant pas moins de 8 heures de suppléments exclusifs sont proposés dans ce coffret.


On se souvient très bien d'un des arguments de James Cameron au sujet de la première édition Blu-Ray Disc, qui était dénuée de tout supplément bonus. Elle était qualifiée d'inédite dans la mesure où elle profitait de l'ensemble de l'espace disque disponible et ne sacrifiait aucunement le bitrate vidéo. James Cameron et Jon Landau avaient affirmé récemment que la nouvelle édition, pourtant forte de 16 minutes supplémentaires, présenterait le film sous la même qualité que l'édition cinéma d'avril 2010, sans sacrifice de bitrate.


Qu'en est-il réellement ? Sans surprise, les données vidéo sont bien inférieures au Blu-ray d'avril dernier. Le film dans sa version cinéma de 2H41 bénéficiait à l'époque d'une compression MPEG-4 AVC au débit moyen de 28817 kbps. Il passe aujourd'hui à 23354 kbps dans la mesure où le Blu-ray disc, double couche, accueille aujourd'hui 16 minutes de vidéo supplémentaires. Concernant les pistes audio, elles sont totalement identiques à la précédente édition, en VO (DTS-HD Master Audio 5.1) comme en VF (DTS 768 kbps).


Faut-il croire pour autant que ce disque est techniquement inférieur à l'édition d'avril dernier ou que James Cameron nous a menti ? Absolument pas et il faut pour cela dépasser le mythe du bitrate, sur lequel s'est appuyé la stratégie marketing de James Cameron pour assurer le succès de l'édition d'avril dernier. Certes le débit d'une vidéo, le nombre de bits qu'elle utilise en une seconde, est une variable importante au processus de compression vidéo. Mais il peut être optimisé de différentes manières et c'est à ce niveau que revient tout le travail des techniciens. Là où certains peuvent passer quelques heures seulement pour encoder une vidéo, à la volée, en suivant des modèles préconfigurés (double voire triple pass), d'autres s'acharnent plusieurs jours, semaines pour optimiser sur chaque scène cette compression MPEG-4 AVC, et faire en sorte que pour une taille définie de fichier, chaque séquence présente une qualité optimale, sans présenter d'artefacts visibles de compression .


C'est ce que James Cameron, en partenariat avec les laboratoires Panasonic (PHL) ont effectué et c'est sans surprise qu'on retrouve aujourd'hui une qualité visuellement équivalente à la première édition. Ce qui signifie tout simplement que la version d'avril dernier aurait pû être encodée avec un bitrate un poil plus faible sans perte de qualité notable aux yeux du grand public, même le plus averti. Un haut bitrate n'est pas à lui seul un gage de supériorité.


L'argument mis en avant étant donc avant tout de nature marketing.


Nous vous proposerons un test complet de cette édition, certifiée THX, dès la fin de cette semaine.