Le Blu-Ray n'aurait rien à craindre de la VOD selon des spécialistes

Publié le par la Rédaction



Un des débats les plus récurrents dans le monde de la haute définition concerne directement l’avenir du format Blu-Ray Disc. Avec le spectre de la VOD et de la dématérialisation croissante des contenus (audio et vidéo), certains analystes et consommateurs s’interrogent encore.


Le Blu-Ray doit-il vraiment avoir peur de l’IPTV et des services de vidéo à la demande en haute définition ?


La question a l’avantage de nourrir de nombreux débats mais selon le panel de spécialistes du secteur interrogé récemment par Twice Magazine, les peurs de voir échouer le Blu-Ray sembleraient démesurées. Le format n’aurait, pour le moment et pour encore quelques temps, rien à craindre de l’IPTV.


La question posée par Twice fut la suivante : « Pensez-vous que l’IPTV (qui rappelons-le englobe les services de VOD) émoussera le Blu-Ray avant même qu’il ait des chances de s’’mposer sur le marché de masse ? ».


Et les réponses émanant de Jeannette Howe (directrice de Specialty Electronics Nationwide), Rick Souder (Crutchfield), Dan Schwab (D&H Distributing), Dave Workman (PRO Group), Tom Galanis (Sixth Avenue Electronics), Ross Rubin (The NPD Group) et de Steve Caldero (Ken Crane's), sans être unanimes, exposent bien l’idée que le Blu-Ray et l’IPTV joueront des rôles assez différents.


Voici quelques unes des déclarations des spécialistes interrogés :


« Personnellement, je suis très enthousiaste à l’égard des téléviseurs connectés. Je voudrais que l’on puisse contrôler en réseau aussi bien la cuisine, l’extincteur, l’alarme et l’électricité de la maison mais je ne pense pas que les consommateurs de tous les marchés soient prêts à adopter aujourd’hui cette vision du futur. Ma mère par exemple ne téléchargera jamais un film. »


« Je pense que la plupart des consommateurs seront satisfaits avec les médias matérialisés encore pour quelques années. Les choix sont multiples, et les droits d’accès aux programmes qui viennent d’être achetés ou loués n’expirent pas. Le téléchargement et le streaming vont certainement croître, mais vont rester étrangers à la plupart des consommateurs. En plus, les consommateurs vont devoir faire face aux restrictions de bande passante de leur connexion internet qui limitera leur capacité à bénéficier d’une expérience de streaming ou de téléchargement de qualité, ou alors ils vont devoir payer davantage pour accéder à de nouvelles infrastructures. »


A propos de l’IPTV : « Nous sommes à des kilomètres d’un marché de masse, alors que le Blu-Ray continue de pénétrer plus profondément le marché. »


« Je pense que l’IPTV a encore deux ans devant lui avant de susciter une demande chez le client. Avec des lecteurs Blu-Ray disponibles à 99$ à l’automne prochain, non seulement je pense que le format va connaître une croissance continue, mais on pourrait faire valoir qu'il a déjà pénétré le marché de masse et qu’il sera acheté comme un simple lecteur DVD compatible avec les disques Blu-ray. »


« Ils (IPTV et Blu-Ray) ciblent des clients différents. Le Blu-ray se destine au haut de gamme, le meilleur de ce qui se fait dans les catégories vidéo et audio. L’IPTV sera grand par lui-même ».


« Aujourd’hui, il n’y a aucune offre pouvant se vanter d’égaler la qualité d’un film en Blu-Ray 1080p diffusé sur un téléviseur HD. L’image est spectaculaire. Les services via internet tels que Vudu ou l’Apple TV font de vrais progrès, mais cela peut encore prendre jusqu’à 6 heures pour télécharger un film en HD ou en 1080p, ce qui n’est pas pratique pour le consommateur qui veut une accessibilité instantanée. Mais les prix des Blu-Ray sont encore élevés. Davantage de consommateurs pourraient acheter des disques Blu-Ray s’ils baissent les prix. »


Et vous : pensez-vous que le Blu-Ray doit vraiment avoir peur des services IPTV ou êtes-vous d'accord avec les arguments ici exposés ?