La mort du HD-DVD : un suicide de Toshiba ?

Publié le par la Rédaction



Selon des propos rapportés de Masayuki Kozuka du groupe Panasonic par la quotidien Nikkei Publications, la mort du format HD-DVD ne s'expliquerait pas simplement par une supériorité technique ou commerciale du format disque concurrent à savoir le Blu-Ray Disc. Fervent défenseur du format Blu-Ray, Kozuka a exposé son analyse du marché et propose une lecture des derniers évènements pour le moins intéressante.


Selon lui en effet, la mort du format HD-DVD s'apparenterait davantage à un suicide effectué par le groupe qui en était à l'origine à savoir Toshiba. La politique d'entreprise visant à proposer des lecteurs HD-DVD à des prix imbattables à savoir 99$ à l'occasion par exemple du dernier Black Friday américain, aurait découragé les autres constructeurs à entrer sur ce marché des lecteurs HD-DVD. Toshiba n'aurait ainsi selon cette analyse, empêcher les autres constructeurs d'être en mesure de se positionner sur ce marché, une opération incitant ces groupes d'électronique grand public à s'orienter massivement vers le marché du Blu-Ray Disc.


Rappelons d'ailleurs que Toshiba fut l'un des seuls constructeurs du marché à proposer des lecteurs exclusivement HD-DVD. Aucun nouveau lecteur adoptant ce format n'avait d'ailleurs été annoncé au dernier CES 2008 de Las Vegas, le célèbre salon d'électronique grand public, un constat qui s'opposait aux nombreux lecteurs et platines Blu-Ray annoncés début janvier.


"Je suppose que ce qui a scellé le destin de Toshiba fut la tarification de 99$ menée lors du Black Friday aux Etats-Unis. Ce prix a du décourager chaque constructeur de pénétrer sur le marché des lecteurs HD-DVD."


De même, et devant la menace représentée par les nouveaux services de téléchargement, Kozuka se veut plutôt rassurant envers l'avenir du Blu-Ray Disc. "Nos partenaires du département de la vidéo domestique ne voient pas de réalité dans le monde des affaires du téléchargement d'un film entier".


Pour lui, les services de téléchargement n'interviendraient qu'en aval du circuit de la distribution des films. " Les studios réalisent des profits en présentant tout d'abord leur films en salle et ensuite en les commercialisant sous des supports vidéo à l'exemple du Blu-Ray Disc. Ce n'est seulement qu'après avoir réalisé la majorité de leurs ventes par le biais de ces deux canaux qu'ils offrent leur contenu via les services de vidéo à la demande, pay-per-view et diffusion télévisuelle".


Avant que ne se démocratisent ces nouveaux services et que les nouvelles pratiques bouleversent notre manière de consommer des films, le Blu-Ray Disc aurait donc un espace de 7 à 8 ans pour lui permettre de s'imposer auprès des consommateurs. Une analyse qui reste désormais à confirmer par les faits…